AR-402(ar) / 12 credits

Teacher: Devaux Claudia

Language: French

Retrait: Il n'est pas autorisé de se retirer de cette matière après le délai d'inscription.

Remarque: Inscription faite par la section


Résumé

L'atelier consiste en une mise en situation de projet dans l'existant, concrète et prospective. Celle-ci s'étend du diagnostic à la réhabilitation (restauration, transformation, création). Le tremplin de Saint-Nizier-du-Moucherotte, construit pour les JO d'hiver de 1968, est notre objet d'étude.

Contenu

Le déjà-là

Le tremplin de saut à ski de Saint-Nizier-du-Moucherotte a été construit en 1968 à l'occasion des Jeux Olympiques d'hiver de Grenoble (France). Unique œuvre d'un architecte méconnu (Pierre Dalloz), le tremplin porte d'autres ambitions que celles élémentaires d'un équipement sportif, quand bien même il s'agit ici d'un tremplin. Jeu de variations permises par le béton, gageure structurelle et juste répartition d'objets isolés, le projet est bien sûr architectural. Par ailleurs, habilement ancré dans la montagne, écho aux aiguilles rocheuses voisines et surplombant la ville de Grenoble, le projet est également paysager, territorial et topographique.

Un éléphant blanc

Si ambitieux fut-il quant à sa conception, l'ouvrage a rapidement été abandonné, trop peu utilisé et trop coûteux à entretenir. Le tremplin de Saint-Nizier-du-Moucherotte s'est avéré être un éléphant blanc. Depuis les années 1980, les études et projets de réhabilitation du tremplin se succèdent sans parvenir à se concrétiser. Face à cela, l'édifice poursuit sa lente dégradation. Il résulte de cette situation un édifice abandonné bien que remarquable, récemment labellisé comme tel, et surtout encore capable. L'enjeu de cet atelier est justement d'expliciter la capacité de ce patrimoine passé à servir au présent.

Le potentiel du patrimoine

La mise au jour du potentiel d'un bâti existant implique son étude patrimoniale et technique. À travers celui du tremplin de Saint-Nizier-du-Moucherotte, il s'agit de s'approprier ses méthodes et ses outils. Il s'agit également de prendre conscience que cette étude constitue une part intégrante du projet et pas seulement une phase liminaire, dépourvue d'intentions conceptuelles. Elle intègre le relevé de l'existant, son analyse historique, son état sanitaire ainsi qu'une éventuelle critique d'authenticité. Le mener à bien suppose d'adopter une démarche pluridisciplinaire en impliquant des spécialistes tels que des paysagistes, des ingénieurs, des entreprises et des chercheurs.

Restaurer, transformer, créer

Les différents types d'intervention dans l'existant ne sont pas déterminés a priori. Ceux-ci résultent logiquement de la phase d'analyse précédente. Le potentiel du patrimoine ne se révèle concrètement qu'à travers ces interventions. Pour servir au présent, l'existant peut ainsi nécessiter une restauration, totale ou partielle, impliquer une transformation d'une de ses parties, voire exiger une création, sous la forme d'une extension par exemple. Enfin, au-delà du type, l'enjeu est d'adopter puis d'illustrer à travers le projet un ou plusieurs partis pris d'intervention. En effet, chacun de ces types d'intervention se décline pour participer au mieux à un projet cohérent.

Enjeux contemporains

L'obsolescence fonctionnelle du tremplin de Saint-Nizier-du-Moucherotte constitue elle-même un enseignement. Elle attire notre attention sur la capacité d'adaptation de ce qui est déjà là et de ce que nous construisons. Cette adaptabilité s'entend bien sûr sur le plan programmatique mais également sur le plan environnemental. L'implantation de ce projet en moyenne montagne nous impose de nous saisir de la problématique du changement climatique, particulièrement tangible dans ces milieux-ci. Le constat de ses effets doit nous responsabiliser et nous pousser à agir, en se saisissant par exemple du patrimoine comme d'une ressource pour moins démolir et moins construire.

 

Acquis de formation

A la fin de ce cours l'étudiant doit être capable de:

  • Effectuer un relevé de l'existant
  • Produire une analyse historique
  • Coordonner une étude patrimoniale et technique
  • Valoriser l'existant et le considérer comme matière à projet

Compétences transversales

  • Dialoguer avec des professionnels d'autres disciplines.

Méthode d'enseignement

Le semestre est organisé en trois séquences. Ce séquençage permet de répartir la charge de travail sur l'ensemble de la durée de l'atelier. Il permet également d'entériner une phase du projet avant d'en entamer une autre et de s'accorder sur l'orientation prise par le projet à intervalles réguliers.

Comme évoqué plus haut, l'étude et l'intervention dans l'existant nécessitent une approche pluridisciplinaire. Tout au long du semestre, la rencontre de personnalités extérieures et spécialisées participe de cette approche. Leurs interventions peuvent relever d'une conférence ou d'un échange directement sur les projets en cours.

Au vu de l'ampleur du site de projet ainsi que de l'ambition des différents rendus, un travail mené en groupe est indispensable. Leur taille peut varier ainsi que leur composition selon la séquence. À titre d'exemple, la phase de diagnostic nécessite de constituer des groupes d'une dizaine d'étudiants tandis que le projet de réhabilitation peut être conduit par 2 ou 3 étudiants.

Un voyage d'étude de trois jours est organisé la deuxième semaine du semestre, du 23 au 25 février 2025, à Grenoble. La journée d'étude sur le site de projet (en hiver et à plus de 1100m d'altitude) nécessite un équipement adapté. Une participation financière est demandée aux étudiants, estimée entre 250.- et 300.- CHF.

Méthode d'évaluation

En plus du jury de fin semestre, chacune des trois séquences fait l'objet d'un moment spécifique de restitution. En fonction de la séquence, un ou plusieurs spécialistes sont invités à échanger avec les étudiants sur les travaux en cours selon un prisme particulier (structurel, paysager, historique, etc.). Le contrôle continu est assuré chaque semaine, par l'équipe du laboratoire ADHER.

Ressources

Liens Moodle

In the programs

  • Semester: Spring
  • Exam form: During the semester (summer session)
  • Subject examined: Studio MA2 (Devaux)
  • Courses: 2 Hour(s) per week x 14 weeks
  • Project: 4 Hour(s) per week x 14 weeks
  • Type: mandatory
  • Semester: Spring
  • Exam form: During the semester (summer session)
  • Subject examined: Studio MA2 (Devaux)
  • Courses: 2 Hour(s) per week x 14 weeks
  • Project: 4 Hour(s) per week x 14 weeks
  • Type: mandatory
  • Semester: Spring
  • Exam form: During the semester (summer session)
  • Subject examined: Studio MA2 (Devaux)
  • Courses: 2 Hour(s) per week x 14 weeks
  • Project: 4 Hour(s) per week x 14 weeks
  • Type: optional

Reference week

Monday, 8h - 10h: Lecture

Monday, 10h - 12h: Project, labs, other

Monday, 13h - 18h: Project, labs, other

Tuesday, 8h - 12h: Project, labs, other

Tuesday, 15h - 18h: Project, labs, other

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